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Parcours Madjid

Je suis né à Paris 11ème. Mon père était ouvrier et ma mère assistante maternelle. On est une famille de 6 enfants, 4 frères et une sœur, et je suis le troisième. J’ai vécu à Pontoise jusqu’à l’âge de 9 ans, et ensuite, on a déménagé à Compiègne, une ville à 60 km au nord de Paris, car l’usine de mon père avait déménagé dans les environs. C’est dans cette ville que j’ai effectuée toute ma scolarité jusqu’en terminale.

Au collège, j’étais plutôt bon élève, sauf en 5ème où j’avais faillit redoubler. J’avais fait un très bon 1er trimestre, mais je commençais à me relâcher au 2nd trimestre. Dans le 3ème, je ne faisais quasiment
plus rien, je préférais jouer dehors ou regarder la télé. Voyant cela, la prof principale a convoqué
mes parents. C’était la première fois pour moi. Et là, je me rappellerais toujours de ce que m’a dit ma mère : « Tu vas finir boucher!» Ça a été un déclic pour moi. Le fait que ma mère pense que je n’étais pas capable de faire des études longues, ça m’a mis une claque! Par fierté, je me suis promis de lui
montrer que je pouvais réussir mes études.


Je suis donc passé de justesse en 4ème. Je suis tombé dans une classe de bon niveau où j’ai pu faire
partie des bons élèves en me mettant à travailler plus sérieusement qu’en 5ème. J’avais eu les encouragements pour la 1ère fois.


Je suis passé en 3ème assez facilement. A l’époque, la moyenne de toutes les matières rentrait en ligne de compte pour l’obtention du brevet. Si on avait une très bonne moyenne générale, on pouvait avoir le brevet sans même le passer : c’était mon objectif! Malheureusement, je n’étais pas assez bon en français, ce qui a fait baisser ma moyenne générale. J’ai quand même eu le brevet assez facilement. A l’époque, je n’hésitais pas à faire des exercices supplémentaires et à travailler régulièrement.


Bien que mon collège soit en ZEP, j’y ai passé 4 très bonnes années, contrairement au lycée que j’ai
fréquenté ensuite…

C’était un lycée proche du centre ville et assez loin de chez moi. Je passais d’un milieu social assez modeste à un milieu assez bourgeois. J’ai mis du temps à m’y adapter. Pour vous donner un exemple : ma dernière note en 3ème en physique était 19 et ma première note en seconde était 01! Je croyais que le ciel m’était tombé sur la tête!

La seconde a été très dure moi, mais je me suis accroché avec l’objectif en tête d’aller en terminale scientifique comme mon grand frère. Mes notes n’étaient pas terribles, mais je me suis battu jusqu’au
bout pour pouvoir passer dans les classes supérieures. Et j’ai eu ce parcours jusqu’en terminale où j’ai eu mon bac S à 10,00 tout juste.

Ne sachant pas trop ce que je voulais faire, je me suis inscrit à la fac des sciences d’Amiens.

J’ai obtenu ma première année avec mention AB, alors que j’avais eu mon bac de justesse ; comme quoi, les années passent, mais ne se ressemblent pas, si l’on veut bien se donner la peine de fournir les efforts nécessaires.


J’ai poursuivi jusqu’en Master 2 Génie Chimique, c’est un diplôme BAC + 5, à l’UTC (école d’ingénieur). Là, j’ai commencé une thèse. C’est un travail de recherche sur 3 ans. J’ai arrêté ma thèse au bout d’un an, car il me restait encore 2 à 3 ans avant de terminer et moi, je voulais entrer dans la vie active. J’ai saisi l’opportunité du boom informatique, le passage à l’an 2000 et à l’euro. J’ai été recruté dans une boite de société de service informatique, où après une formation de 2 mois en informatique de gestion, je commençais une mission en tant qu’ingénieur d’étude. Cela fait 10 ans que je travaille dans ce secteur où je suis maintenant chef de projet informatique à la Banque Postale.

Le message que je veux vous faire passer à travers mon expérience personnelle, c’est que bien que n’ayant pas fait d’études en informatiques, j’ai pu travailler dans ce domaine en tant que cadre. Et ça, c’est le fait d’avoir un BAC + 5. Pour moi, les études, ce n’est pas qu’une somme de connaissances

théoriques, mais c’est aussi des compétences que vous développez : une capacité de travail, de
réflexion, de synthèse, d’adaptation à un autre environnement.


Après une formation en informatique, j’ai pu changer de domaine, comme d’autres diplômés d’ailleurs grâce à ces 5 années d’études. J’en connais qui continue à évoluer : de la chimie, ils sont passés à
l’informatique de gestion, et de là, ils sont passés dans le domaine bancaire.


Voilà tout l’intérêt de pousser ces études aussi loin que l’on peut. Pour certains, un BAC + 5, c’est trop long, mais pour être passé par là, je vous assure que ça passe très vite, et sur le marché du travail, on est beaucoup mieux armé.

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